Ciao Jos.

Pit ne m'appelle pratiquement jamais. Donc, quand il m'appelle, je sais qu'il se passe quelque chose de grave (ou qu'il est coincé dans le trafic quand il est passé 18h00).

Pit m'a appelé hier matin vers 8h00. Sa voix était éteinte. Il voulait m'annoncer le décès de Jos, un collègue de travail de la boite où nous nous sommes rencontrés.

En fait, Jos était bien plus qu'un collègue de travail. C'est lui qui m'avait passé en entrevue. Il ne m'avait pas donné le poste mais m'avait recommandée pour un autre poste que j'ai obtenu. 2 ans plus tard, il a engagé Pit comme assistant. Il est donc devenu son patron mais aussi son mentor. Ils ont travaillé ensemble quelques années puis les 2 ont eu d'autres postes pour la même entreprise ce qui leur a permis de continuer leur belle relation. Jos avait beaucoup d'expérience et une excellente discipline de travail. Pit a beaucoup appris grâce à lui et lui vouait un très grand respect. Jos était un homme drôle et on lui donnait toujours le rôle du gars radin. Ça a donné lieu à de nombreuses anecdotes hilarantes.

Contrairement à Pit et moi, Jos travaillait encore pour la grande entreprise où nous nous sommes rencontrés. La grande entreprise cotée en bourse où la pression est si forte. Où le taux de roulement augmente à vue d'oeil et où les employés doivent toujours en faire plus avec moins. Est-ce que c'est cette pression qui aura causé sa crise cardiaque? On ne le saura probablement jamais.

Ce que je sais par contre c'est que Jos était un homme bien. Loyal à l'entreprise pour laquelle il a donné 33 ans de sa vie. De nature agréable, il ne comptait pas les heures pour atteindre ses objectifs. Un mari aimant et un père poule pour sa fille unique. Un bon gars.

Merci pour tout. Ciao Joseph.